Voyage spatial – Étape 3 : Voyager hors du système solaire
Étape 2 : Une planète habitable
Le majeur problème, c’est d’abord que les planètes intéressantes pour y vivre sont très éloignées de nous. Pour rester dans les méandres fascinants de la science, à la limite de la science-fiction, nous allons regarder comment voyager jusqu’à ces planètes.
Voyager 1 est l’objet construit par l’homme le plus rapide, le seul qui soit sorti de notre système solaire. Il vole à 60 000 km/h et selon la NASA il lui faudrait 40 000 ans pour atteindre l’étoile la plus proche sur son trajet à seulement 17 années-lumière.
Position de Voyager 1 si vous voulez le trouver dans le ciel. C’est le premier objet humain à être sorti du système solaire après 36 ans de voyage.
Alors pour visiter une autre planète habitable qui est encore beaucoup plus loin, cette vitesse serait insuffisante.
La vitesse de la lumière
Le seul moyen de les atteindre dans un temps raisonnable serait d’aller beaucoup plus vite.
Pour cela, nous devrions nous approcher de la vitesse de la lumière au moins 70 à 80 %. La lumière est ce qui voyage le plus vite à 300 000 km/s.
Si la vitesse est proche de celle de la lumière, nous mettrions 20 ans pour aller sur une planète à 20 années-lumière, cela semble plus raisonnable que les 47 000 ans de Voyager 1, quoique toujours très long.
Mais voyager à une telle vitesse pose de nombreux problèmes. Techniquement nous ne sommes pas encore capables d’atteindre ces vitesses.
Un des problèmes majeurs outre l’aspect technique est la dilatation du temps à cause de la relativité restreinte. Et c’est un problème assez fascinant.
À faible vitesse comme nous en avons l’habitude la différence est imperceptible, mais dès que l’on se rapproche de la vitesse de la lumière, même déjà 10 % de celle-ci, cela devient un paramètre à prendre en compte. Et plus la vitesse augmente plus la différence est importante. Le temps passera plus lentement pour les passagers de la fusée que pour les gens restés sur terre.
Pour un voyage de 20 années-lumière en admettant que l’on atteigne 90 % de la vitesse de la lumière il faudra 22 ans et demi pour que la fusée atteigne sa destination pour un observateur sur la Terre. Pour un habitant de la fusée, ce même voyage ne semblera que de 9 ans et demi. Donc pour un aller-retour, les astronautes auront 19 ans de plus seulement alors que 44 ans auront passé sur Terre.
Cela s’appelle le paradoxe des jumeaux, si un jumeau reste sur Terre et l’autre part dans notre fusée, à la fin du voyage le jumeau resté sur terre sera plus vieux de 25 ans par rapport à celui de la fusée, c’est assez extraordinaire. On peut imaginer les conséquences sur la vie à leur retour sur Terre. Cela donne une autre perspective au voyage spatial et aux possibles voyages temporels.
La nouvelle mission Zarmina que j’ai écrite il y a quelques années et qui est offerte avec la newsletter joue avec ces problèmes. Si vous voulez la découvrir, inscrivez-vous à la newsletter.